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Bled'Art
on Nov. 9 2007
2007 - 'La femme dans l'imaginaire colonial' ou 'le temps des regards' - Souad El Maysour
11:00 pm ~ 2007 ~ Bled'Art ~ Festival Strasbourg Méditerranée
Dans le cadre du Festival Strasbourg Méditerranée 2007, Bled'art propose l'exposition
'La femme dans l'imaginaire colonial' ou 'le temps des regards' de Souad El Maysour
La femme dans l’imaginaire colonial La photographie orientaliste s'est développée pour nourrir un imaginaire spécifique. De nombreuses séries de cartes postales furent éditées et envoyées à travers toute l'Europe. Un nouveau prototype imaginaire de la femme orientale fut ainsi créé : la « mauresque ». Une typologie par ethnies était proposée légitimant l'idée que la femme indigène était une femme légère. Elle exprimait en fait d'une part un refus symbolique de la réalité sociale des femmes voilées et interdites, et d'autre part la négation de l'illégitimité de la sexualité intercommunautaire. Ces photographies n'étaient pas destinées aux colonisés. On peut se demander quel fut l'impact de ces images, et s'il est possible d'en repérer les effets au fil des générations suivantes. L'enjeu du voile et du dévoilement n'est-il pas toujours aussi actuel ? Entre émancipation politique et combat féministe? Il se peut qu’on ressente aujourd’hui autrement qu’hier ce qui est en cause dans toutes ces images. Elles suscitent un étrange sentiment qu’éveille la présence obsédante des portraits et des silhouettes. A quoi fait-il écho en nous ?
Défiant l’objectif, ces femmes restent inaccessibles. L’intensité de leur regard rend leurs visages impénétrables. Nous ne connaissons d’elles ni leur identité, ni le parcours de leur existence.
Ces femmes ont en commun le paradoxe d’un dévoilement du corps auquel résiste leur regard.
Ces âmes capturées se révèlent à la mémoire, telles des empreintes surgies d’un passé ignoré. Ainsi chacun de nous peut y poser son propre regard, s’y attarder, le faire durer le temps qu’il faut pour interroger la fascination que ces visages ont toujours suscitée.
Souad El Maysour
Au Syndicat Potentiel Strasbourg, du 25 novembre au 8 décembre 2007, de 15h à 19h - Vernissage le 24 novembre à partir de 18h - Entrée libre.
Lire aussi cet entretien avec l'artiste sur le site Cefebabel
'La femme dans l'imaginaire colonial' ou 'le temps des regards' de Souad El Maysour
La femme dans l’imaginaire colonial La photographie orientaliste s'est développée pour nourrir un imaginaire spécifique. De nombreuses séries de cartes postales furent éditées et envoyées à travers toute l'Europe. Un nouveau prototype imaginaire de la femme orientale fut ainsi créé : la « mauresque ». Une typologie par ethnies était proposée légitimant l'idée que la femme indigène était une femme légère. Elle exprimait en fait d'une part un refus symbolique de la réalité sociale des femmes voilées et interdites, et d'autre part la négation de l'illégitimité de la sexualité intercommunautaire. Ces photographies n'étaient pas destinées aux colonisés. On peut se demander quel fut l'impact de ces images, et s'il est possible d'en repérer les effets au fil des générations suivantes. L'enjeu du voile et du dévoilement n'est-il pas toujours aussi actuel ? Entre émancipation politique et combat féministe? Il se peut qu’on ressente aujourd’hui autrement qu’hier ce qui est en cause dans toutes ces images. Elles suscitent un étrange sentiment qu’éveille la présence obsédante des portraits et des silhouettes. A quoi fait-il écho en nous ?
Défiant l’objectif, ces femmes restent inaccessibles. L’intensité de leur regard rend leurs visages impénétrables. Nous ne connaissons d’elles ni leur identité, ni le parcours de leur existence.
Ces femmes ont en commun le paradoxe d’un dévoilement du corps auquel résiste leur regard.
Ces âmes capturées se révèlent à la mémoire, telles des empreintes surgies d’un passé ignoré. Ainsi chacun de nous peut y poser son propre regard, s’y attarder, le faire durer le temps qu’il faut pour interroger la fascination que ces visages ont toujours suscitée.
Souad El Maysour
Au Syndicat Potentiel Strasbourg, du 25 novembre au 8 décembre 2007, de 15h à 19h - Vernissage le 24 novembre à partir de 18h - Entrée libre.
Lire aussi cet entretien avec l'artiste sur le site Cefebabel